La rentrée de septembre 2025 s’annonce particulièrement difficile pour les usagers des transports en commun dans plusieurs régions françaises. Les mouvements sociaux, cette année encore, sont au cœur de l’actualité, touchant aussi bien la capitale que différentes villes et territoires d’outre-mer. Face à une série d’appels à la grève dans de grands réseaux urbains ou régionaux, de nombreux voyageurs doivent anticiper adaptations et désagréments.
🚧 Grèves des transports : une rentrée 2025 perturbée dans toute la France
Quelles sont les principales mobilisations prévues en septembre ?
L’automne débute avec des appels forts à la grève dans le secteur des transports. Les syndicats revendiquent des actions coordonnées dans plusieurs agglomérations, créant un climat social tendu dès les premières semaines de la rentrée scolaire. Les conducteurs, agents techniques et personnel administratif se mobilisent derrière des plateformes revendicatives variées, selon les contextes locaux.
À Paris, tous les principaux syndicats de la RATP annoncent une journée de grève pour le 18 septembre 2025. À Saint-Malo également, des préavis s’étendent sur plusieurs mois. Quant aux transports du Centre de la Martinique, une cinquantaine de lignes souffrent déjà d’une paralysie prolongée.
Quel impact pour la RATP à Paris ?
Pour la région parisienne, la journée du 18 septembre est placée sous haute vigilance. Les quatre syndicats majoritaires – CGT, FO, Unsa Mobilité et CFE-CGC – appellent à une mobilisation massive. Ils souhaitent peser dans les négociations et faire entendre leur colère lors de rassemblements organisés dans la capitale. D’après les prévisions syndicales, métro, bus et tramways verront leur offre considérablement réduite, voire interrompue sur certaines portions.
Les impacts concernent aussi bien les lignes intérieures que les dessertes périphériques. L’influence de ces mouvements sociaux sur la circulation générale à Paris devrait être importante, générant une hausse attendue de l’utilisation de transports alternatifs et de la fréquentation routière.
Des perturbations durables sur le réseau Martinique ?
Depuis le 26 août, les habitants du centre de la Martinique font face à une situation inhabituelle. La grève lancée sur le réseau de transport public Martinique Transport entraîne depuis plus d’une semaine la suspension d’une cinquantaine de lignes de bus. Sans avancée significative entre salariés et direction, la réouverture complète du service reste incertaine.
De nombreuses familles et actifs peinent ainsi à organiser leurs déplacements quotidiens. Cette immobilisation persistante génère des répercussions économiques et sociales non négligeables, notamment dans un contexte où peu d’alternatives existent à l’usage collectif des bus dans ces territoires insulaires.
Saint-Malo : deux préavis pour la rentrée
Dans la ville bretonne de Saint-Malo, la rentrée scolaire s’ouvre aussi sur des tensions entre salariés et direction du réseau MAT. Deux préavis de grève couvrent la fin d’année civile : l’un court jusqu’au 30 novembre, le second jusqu’au 31 décembre. Ce calendrier laisse présager de longues semaines de perturbations potentielles, qui pourraient s’étendre pendant toute la période automnale.
Pour les écoliers, collégiens et lycéens malouins, ainsi que le personnel travaillant en horaires décalés, l’accès aux transports publics s’avère donc fortement contraint. Adaptation forcée et reports sur d’autres modes de transport ponctuent désormais la vie quotidienne locale.
Quels motifs avancent les syndicats du secteur transports ?
Derrière ces appels massifs à la grève, plusieurs motifs reviennent fréquemment, qu’ils soient nationaux ou locaux. Les syndicats dénoncent principalement la question du pouvoir d’achat, la dégradation des conditions de travail ou la préparation de réformes impactant l’organisation interne.
À la RATP, les représentants pointent des enjeux relatifs à la modernisation du réseau, aux évolutions statutaires et à la politique salariale. Du côté de la Martinique et de Saint-Malo, la défense des emplois, la sécurité au travail et des préoccupations spécifiques liées à la gestion du service public local nourrissent la colère collective.
- Revalorisation des salaires face à l’inflation
- Meilleures conditions de travail (sécurité, organisation des postes)
- Opposition à certains projets de réorganisation interne
- Garantie des droits acquis lors des transformations en cours
En réponse, les directions rappellent généralement leurs efforts pour maintenir le dialogue social sans compromettre l’équilibre financier des structures.
La complexité du rapport de force rend souvent les solutions difficiles à mettre en œuvre rapidement. Les processus de médiation s’inscrivent alors dans la durée, laissant durer les conflits bien au-delà des premiers jours de grève annoncés.
Comment les usagers s’adaptent-ils pendant les épisodes de grève ?
Face à la multiplication des épisodes de grève, les habitués des transports développent diverses stratégies d’adaptation, allant de l’anticipation des trajets à une diversification des moyens de déplacement. Bien que les alternatives ne soient pas toujours accessibles à tous, elles permettent parfois de limiter les désagréments pour les personnes contraintes de se rendre chaque jour sur leur lieu de travail ou à l’école.
On observe fréquemment, lors des fortes mobilisations, un recours accru au covoiturage, ainsi qu’une utilisation accrue du vélo ou de la marche lorsque cela est envisageable. Certaines entreprises favorisent plus largement le télétravail pour éviter de pénaliser leurs collaborateurs.
| Mode alternatif | Public concerné | Points faibles |
|---|---|---|
| Covoiturage | Salariés, étudiants | Peut devenir saturé, organisation compliquée |
| Vélo/trottinette | Personnes actives, courts trajets | Dépendance météo, infrastructures limitées |
| Télétravail | Cadres, métiers administratifs | Non accessible à tous les profils |
| Marche à pied | Habitants proches | Nécessite proximité, peut rallonger fortement les temps de trajet |
Malgré ces alternatives, la majorité des usagers souhaite un retour rapide à la normale. Chacun doit cependant composer avec l’incertitude concernant la durée réelle des mouvements sociaux, variable selon l’évolution des discussions entre partenaires sociaux et employeurs.
Entre attentes des salariés et nécessités des voyageurs, la situation s’avère délicate et chaque épisode de grève des transports incite à repenser l’organisation de la mobilité urbaine et régionale pour mieux faire face aux prochaines crises sociales du domaine des transports.
Sources
- https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/332115-paris-greve-ratp-transports-metro-18-septembre
- https://la1ere.franceinfo.fr/martinique/greve-dans-le-transport-public-du-centre-une-cinquantaine-de-lignes-de-bus-demeurent-a-l-arret-1617743.html
- https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/les-syndicats-de-la-ratp-appellent-a-la-greve-massive-le-18-septembre-29-08-2025-6CQOEA7MTFGMTM5DEPGZLOL4F4.php
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/a-saint-malo-le-reseau-de-transport-mat-en-greve-a-la-rentree-059f09e6-84e5-11f0-942f-334d06e5cf0b
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